30 juin 2023

 A la rencontre des chants de gorge
 de 
L'Altaï Mongol

Stage de découverte et de perfectionnement de la pratique vocale diphonique

Pour tout public 

Les 15 et 16 juillet 2023 à Levens (06)

dans les Alpes-Maritimes

Avec 
Batsükh Dorj
Soliste Touva
et
Johanni Curtet
Ethnomusicologue, musicien, pédagogue du chant diphonique



Horaires :     matinée de 9 heures 30 à 12 heures 30
                       après-midi de 14 heures à 17 heures  

Participation financière : 180 € pour les deux jours
Pas d'inscription pour une journée  

Repas à l'initiative des participants  

Pour toute demande d'inscription, en raison du nombre limité de places, contactez-nous par téléphone, ou SMS ou sur cette page


Saviez-vous que tout le monde est capable de sortir plusieurs sons avec une seule voix ? 

Un khöömiich (diphoneur ou diphoneuse) peut, à lui ou elle seul(e), émettre un bourdon vocal et réaliser simultanément une mélodie d’harmoniques entourée de diverses résonances. 

Cette acrobatie de la voix semble virtuose, mais elle est accessible à tous si on nous en donne les clés. N’importe qui peut être initié au chant diphonique (khöömii).


Pour aborder la technique du khöömii dans sa globalité et sa diversité, Johanni Curtet sera accompagné par le soliste touva Batsükh Dorj

Ils apporteront au cours du stage des éléments théoriques et pratiques propres à leurs démarches complémentaires à la fois :

  • ethnomusicologique, pour l’un
  • artistique au plus proche de la tradition des Touvas de Tsengel (Altaï mongol), pour l’autre.


Seront abordés des exercices de musculation des lèvres, de la langue, une gestion particulière du souffle, un contrôle du son avec et sans diphonie, un enrichissement du timbre vocal, la recherche d’un timbre guttural, ainsi qu’un travail de l’écoute et de la pensée musicale dans une perspective touva et mongole.


Avec cette méthode, chacun peut repartir avec un bagage lui permettant de développer l’art du khöömii sérieusement, en restant au plus près de la pratique traditionnelle.


Pour toute personne s’intéressant à la voix, cette pratique, si elle est assidue, peut apporter sur le long terme : une augmentation des capacités respiratoire, une écoute des fréquences les plus subtiles, avec la redécouverte de certaines fréquences une amélioration de l’audition, plus de justesse, de la confiance en soi, enfin un grand plaisir vibratoire.



Biographie de Batsükh Dorj


Batsükh est né en 1990 sur la commune de Tsengel, dans la province de Bayan-Ölgii en Mongolie. Initié par Papizan Badar, il apprend le khöömei avec son frère ainé Bütemj, et à l’écoute des enregistrements. Il développe sa pratique à Touva au côté des fameux diphoneurs des ensembles Alash et Chirgilchin. Il en sort diplômé du collège de musique de la République Touva (Russie). Il maîtrise plusieurs techniques de khöömei, en styles mongol et touva : khöömei (chant diphonique pressé), sygyt (khöömei sifflé), kargyraa (khöömei profond), ezengileer, borbagnadyr ; le jeu de la vièle igil et du luth toshpuluur ; et la lutherie, apprise auprès d’Aldar Tamdyn. Batsükh participe à de nombreux festivals et concours des arts traditionnels, ainsi qu’aux concours nationaux et régionaux de khöömei. 



Depuis 2016, il se produit cet été pour la troisième fois en Europe à l’invitation de Routes Nomades.


Biographie de Johanni Curtet




Johanni Curtet est musicien, ethnomusicologue, pédagogue du chant diphonique et producteur. Formé d’abord par Trân Quang Hai, son apprentissage traditionnel lui vient de D. Tserendavaa dans les steppes de l’Altaï, et B. Odsüren à l’Université des arts et de la culture d’Oulan-Bator. Il enseigne actuellement le khöömii pour la Philharmonie de Paris, et vient d’ouvrir en 2020 un premier cursus en Occident avec l’Institut International des Musiques du Monde à Aubagne. Il a également enseigné pour Le Pont Supérieur, DROM, ADEM, l’Académie équestre de Versailles ; dans des festivals comme Les Suds à Arles ou Les Orientales, pour des musiciens professionnels, le réseau associatif en pratique amateur, et en 2017 aux États-Unis dans des universités de la côte est. Il a été invité en résidence pour le programme « UD international artist-in-residence in 'Healing Arts' initiative » en février et mars 2020 par l’Université du Delaware à Newark.

En dehors de Meïkhâneh, son trio principal, il a notamment joué avec Tserendavaa & Tsogtgerel, Urbi&Orbi de Pierrick Lefranc, l’Opéra électrique Èves futures d’Alain Basso, l’ensemble 9 de Pierre Redon, ou encore Katajjaq et Khöömii, Chorus Nunavik / Mongolie de Katia Makdissi-Warren pour le festival Présence Autochtone à Montréal.

En tant que chercheur, il est chargé de cours en ethnomusicolgie à l’Université Rennes 2. En 2010, il a participé à l’inscription du khöömii mongol sur la liste représentative du Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité à l’UNESCO. Suite à cela, il publie avec Nomindari Shagdarsuren en 2017 un disque de référence, Une Anthologie du khöömii mongol, qui a reçu de nombreuses distinctions dont ffff Télérama, Coup de cœur de l'Académie Charles Cros, Sélection meilleurs albums 2017 par Le Monde, Top of the World du magazine Songlines, ou encore Meilleur album 2017 de l'Asie centrale et de l'est par le Transglobal World Music Chart.

Toute cette aventure musicale est racontée dans deux films documentaires de Jean-François Castell, Maîtres de chant diphonique (2010) et Voyage en Diphonie (2018).



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